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Se marier pour tout perdre

pictogramme terre de dialogue

Une norvégienne se joint à son frère pour sa lune de miel en Corée du Nord

un groupe de personnes marchant dans la rue
J'ai parlé avec un ami qui est allé en Corée du Nord avec moi et qui est photographe. Ci-dessus une photo qu'il a prise lors d'un deuxième voyage en 2015, son nom est Alex Kühni.

L'expérience

« Mon frère et ma belle-soeur s’étaient mariés en Corée du Sud quelques jours avant, donc on peut dire que je me suis jointe à eux pour leur lune de miel en Corée du nord. Ce pays est plutôt caricaturé en Occident et nous avions envie de le voir de plus près, même si ce qu’ils nous en montreraient n’était qu’une façade.

Le séjour était incroyablement intéressant, un mélange entre promotion et fiction. Cependant, les moments les plus précieux pour moi étaient ceux où j’ai pu avoir un peu de contact avec les nord-coréens. Une fois, dans un parc, j’ai dansé une chorégraphie traditionnelle avec un groupe d’adolescents. Sans dire un seul mot, nous avons créé un lien très fort.

En revanche, nos guides étaient notre meilleure source de la vie quotidienne. En tant qu’étranger en Corée du Nord, on est obligé d’avoir deux guides, une femme et un homme, dont l’un des deux est membre du parti. Nous avons eu beaucoup de chance avec nos guides parce qu’ils étaient aussi curieux de nous que nous l’étions d’eux.

Très vite j’ai décidé de me mettre à côté de la femme pendant les trajets en bus et nous avons eu de nombreuses conversations sur nos vies et les vies de nos amis.

Grâce à elle, j’ai appris que la situation des femmes est particulièrement dure en Corée du Nord. Elles ne font pas seulement face au système communiste exigeant mais, à partir du moment où elles se marient, elles sont aussi entièrement responsables des tâches ménagères et des enfants, selon le confucianisme. Par conséquent, elles vivent sous non pas un mais deux régimes oppressifs.

Ce qui m’a frappé c’était que selon ma guide, le confucianisme s’appliquait presque exclusivement dans le mariage. En dehors, les filles semblaient avoir les mêmes possibilités d’études et il y avait une majorité de femmes dans la plupart des métiers prestigieux, comme la médecine et la recherche.

Toutefois, le parti est dominé par des hommes, et il y a d’autres lois qui restreignaient les droits des femmes, par exemple l’interdiction de faire du vélo pour le sexe féminin.

Ce qui m’a frappé dans cette expérience, c’est la diversité des oppresseurs des femmes. Ils sont présents dans chaque société et souvent ce sont les femmes célibataires qui vivent sous des contraintes très fortes.

En Corée du Nord ce n’est pas forcément le cas. En fait, les femmes célibataires sont plus libres que leurs homologues mariées. Pour ma guide, le choix était simple : elle n’allait jamais se marier ! »

Qui raconte ?

La famille de Kirsten a vécu en Norvège pendant des siècles. Ce sont même des descendants directs d’un roi viking.

Lorqu’elle avait 14 ans, sa famille est partie vivrre en Australie et depuis, Kirsten a encore visité  25 pays. Pour elle, l’expérience la plus précieuse est de pouvoir se plonger dans une culture pour une période longue.

C’est pour ça qu’elle a vécu dans 5 pays différents dans la dernière décennie et qu’elle a appris cinq nouvelles langues.

Lieu : Corée du Nord
Date : 2011

Qu'en pensez-vous ?

pictogramme d'ampoule

Comment sont perçues les femmes célibataires, mariées ou veuves dans votre culture ?

Cette expérience interculturelle vous interpelle ?

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